RÉSIDENCE DE TERRITOIRE/ PHILIPPE CHARLES
RÉSIDENCE
Du 02.01.2020 au 31.10.2021
EXPOSITION
A partir 14.08.2021
Philippe Charles
Vernissage samedi 14 aout 2021
Commissariat
Marta Jonville
La cuisine, invite de décembre 2019 à octobre 2021 l’artiste Philippe Charles à réaliser une résidence sur la commune. Ce projet s’inscrit dans deux dispositifs du centre d’art et fusionne pour la première fois la résidence de territoire avec la résidence de création.
La démarche de Philippe Charles trouve sa source dans un cheminement personnel qui l’amène dans un premier temps à traiter des dichotomies fondamentales de l’existence tels que l’état de vie ou de mort, déclin ou renouvellement, assimilation ou résistance…Il développe un travail artistique tourné vers l’installation au sein duquel le médium vidéo s’affirmera comme central. Progressivement l’installation devient un travail de mise en scène de prises de vue, opérant progressivement une disparition de l’objet sculpté ou peint, pour ne laisser place qu’à l’essentiel : une quête aigüe de sens d’un artiste dans et face au monde. Cette mise en question de l’objet ainsi que sa disparition sont prolongées par un questionnement direct de l’humain – en tant qu’il appartient au monde, y contribue, dans un environnement parfois hostile, avec des limites qui lui sont imposées et dont le sens nous échappe. Proposant ses mises en scène comme des espaces « énigmatiques » tissant de multiples associations, la première approche des œuvres de Philippe Charles peut déconcerter. Après cette première approche, parfois inquiète, nous percevons sa quête : se transformer pour poursuivre un chemin d’être en perpétuel ajustement, échapper à la sclérose, favoriser la rencontre, la régénération. Tels sont les questionnements auxquels nous sommes confrontés au contact des œuvres de Philippe Charles. Une démarche artistique puissante, humaine, spirituelle qui se préoccupe peu de l’art en soi mais vit l’acte artistique comme moyen de recherche de et sur soi ainsi qu’une proposition d’un juste positionnement au monde. Cette quête l’amène à s’intéresser aux cultures chamaniques, dont ses dernières œuvres sont empruntes. L’objet ressurgit, en tant que médiation, à percevoir non seulement à travers son aspect esthétique mais avant tout à travers un usage que chacun est invité à expérimenter. Philippe Charles nous convie ainsi à une écoute aiguë de sensations infimes, expression de notre intériorité, de notre relation au lieu et à ce qui l’habite. Ses œuvres proposent de s’accorder une parenthèse, de se détacher de l’agitation du quotidien, des multitudes de pensées qui nous envahissent sans cesse, pour s’ouvrir à l’instant. Dans les œuvres récentes de Philippe Charles, le site (filmé ou lieu d’implantation) occupe une place déterminante, paysage à contempler, ainsi que lieu ressource où notre conscience est invitée à faire un voyage.
[:en]Philippe Charles, plasticien vidéaste et paysan-boulanger, né en 1968.
Après quelques années de pratique artistique solitaire et autodidacte (parallèlement à une activité de bâtisseur), c’est par la programmation de ses oeuvres dans les festivals d’art vidéo que son travail devient visible. En 1999, il crée l’association 3015, avec laquelle il organise des événements artistiques à géométrie variable jusqu’en 2007. Il accueille ces activités dans un espace de 70 m2 qu’il a construit dans le sous-sol de son immeuble à Paris. Sa compétence de bâtisseur l’amène ensuite à l’autoconstruction d’une maison bioclimatique en cours d’achèvement. Et cette expérience déterminante le conduit aujourd’hui à concevoir des projets artistiques qui concilie la question de l’habitat et les aspirations plus spirituelles qui nourrissent sa démarche d’artiste. Son travail circule sur la scène artistique française et internationale depuis 1992 : Lothringer13 (Allemagne), RMIT + 24seven + Club’s Project (Australie), Le Parvis (Tarbes), Triangle (Marseille, La Friche de la belle de mai), Museo de Bellas Artes de Santiago (Chili), Galerie Duchamp (Yvetot), galerie Da End (Paris). En 2008-2009, il enseigne la vidéo à l’ENSA de Limoges.
Phase de recherche en collaboration avec Laëtitia Bourget sur la réalisation d’une fresque sur le sol de la galerie de la cuisine. Les pigments sont à base d’argiles prélever sur les bords de l’Aveyron.
culture agissante #1, installation vibratoire de blés anciens implantés en aires circulaires.
Par la forme de l’ensemble et de ses parties, l’installation modifie le potentiel vibratoire du lieu en l’augmentant.
Les blés utilisés sont des blés de printemps qui n’ont pas besoin de vernalisation ( période froide ) pour leur fructification.
Le Red Fife encore cultivé au Canada dans la région du Saskatchewan est un blé ancestral et n’a pas subi de modification génétique autres que celles qui s’opèrent dans les champs par hybridation naturelle. Il serait originaire d’Ukraine.
Son descendant le Marquis est un croisement réalisé par Charles Saunders en 1890 entre le Red Fife et le Hard Red Calcutta. Il est légèrement plus précoce et plus petit que son ancêtre.
[:en]Par la forme de l’ensemble et de ses parties, l’installation modifie le potentiel vibratoire du lieu en l’augmentant.
Les blés utilisés sont des blés de printemps qui n’ont pas besoin de vernalisation ( période froide ) pour leur fructification.
Le Red Fife encore cultivé au Canada dans la région du Saskatchewan est un blé ancestral et n’a pas subi de modification génétique autres que celles qui s’opèrent dans les champs par hybridation naturelle. Il serait originaire d’Ukraine.
Son descendant le Marquis est un croisement réalisé par Charles Saunders en 1890 entre le Red Fife et le Hard Red Calcutta. Il est légèrement plus précoce et plus petit que son ancêtre.
[:]La cuisine, centre d'art et de design
Place du château, 82 800 Nègrepelisse
05 63 67 39 74
ACCÈS
→ Parking devant l’entrée | Gratuit
→ Bâtiment accessible handicapé