L’ONDE DILETTANTE
L’onde qui se propage à la surface de l’eau et se dépose en vaguelettes sur les berges ressemble à l’onde électromagnétique que l’émetteur radiophonique produit et dépose au berceau des oreilles des auditeurs. Partant de ces similitudes, Ludovic Roif propose « L’onde dilettante », un dispositif acousmatique construit de manière à mêler les sons produits par l’Aveyron, forme presque sauvage telle qu’elle se déploie dans son lit habituel, et son incursion dans la cour de La cuisine où son expression viendra se mêler aux paroles des habitants, des penseurs invités et des visiteurs.
La crise du COVID nous a amené à repenser nos formats et à nous adapter. Avec les artistes, les architectes, les designers ou encore les habitants, nous tentons d’imaginer des formes accessibles en temps de COVID. C’est dans cet esprit et cette dynamique que nous souhaitons travailler en 2021.
Cette année, La cuisine lance le festival « Architecture et paysages à La cuisine » dont Alexander Römer architecte et créateur du collectif ConstructLab à Berlin sera l’un des commissaires. La programmation est codéveloppée avec Matthieu Duperrex, Maître de conférences depuis 2020 en sciences de l’homme et de la société pour l’architecture à l'ENSA-Marseille (École Nationale Supérieure d'Architecture de Marseille).
Dans le cadre du festival, plusieurs temps forts sont programmés sur l’ensemble de l’année sous la forme de whorkshops. L’ensemble des travaux de recherches produits seront restitués à La cuisine durant l’année 2021. Ces partenariats et ces échanges sont l’occasion d’engager un travail avec des structures de Catalogne et de travailler sur une année entière.
Programmation
Le 27 juillet, à 18 h, « Dialogue d’eaux et terroirs » avec Camille de Toledo & Sarah Vanuxem
Le dialogue complet (42 min) : Télécharger
La capsule du dialogue (20 min) : Télécharger
Sarah Vanuxem est juriste. Elle enseigne à la faculté de droit de l’Université de Nice. Ses recherches se situent à la croisée du droit des biens et du droit de l’environnement. S’appuyant sur les observations de l’anthropologue Philippe Descola regardant les différentes conceptions culturelles de la notion de nature, ses travaux développent une conception originale de la solidarité écologique. Elle est l’auteure de La propriété de la terre (Wildproject, 2018) et Des choses de la nature et de leurs droits (Quæ, 2020).
Camille de Toledo est écrivain, docteur en littérature comparée. Il a étudié l’histoire, le droit, les sciences politiques et la littérature. En 2004, il a obtenu la bourse de la Villa Médicis. Engagé pour une reconnaissance juridique des éléments de la nature, il orchestre le processus instituant des Auditions pour un parlement de Loire, avec le Pôle Art et Urbanisme. Parmi ses publications : Les potentiels du temps (Manuella éditions, 2016), Le livre de la faim et de la soif (Gallimard, 2017) et Thésée, sa vie nouvelle (Verdier, 2020).
Le dialogue complet (20 mn) : Télécharger
Ce dialogue a lieu autour de la dégustation de trois eaux dites “animales” : l’eau de l’Aveyron captée dans la rivière et servie dans sa “pureté”, cette même eau filtrée et nous terminons par l’eau de l’aveyron filtrée et bouillie.
Lætitia Carlotti est artiste et ouvrière du paysage. Elle travaille en Corse, où elle dirige l’association arterra (www.arterra.corsica), qui œuvre au développement et à la diffusion de pratiques artistiques innovantes contemporaines dans les paysages corses. Chercheuse en arts plastiques, elle développe des projets collaboratifs au long cours avec des artisans, des paysagistes, des paysans afin de replacer l’art au sein des activités d’usages qui questionnent la notion d’arrière-pays et les devenir féraux.
Anne Lauvie est ingénieure agronome. Chercheuse à l’Inrae, elle travaille sur les systèmes d’élevage mobilisant les populations animales locales (notamment les races locales de ruminants et écotypes d’abeilles locales) et les démarches collectives autour de ces populations animales. Elle coordonne actuellement un ouvrage collectif sur la biodiversité domestique, analysant les potentiels nouveaux liens entre élevage, territoires et société (à paraitre en 2022 aux éditions Quæ).
Le dialogue complet (33 mn) : Télécharger
La capsule du dialogue (20 mn) : Télécharger
Ce dialogue a lieu autour de la dégustation de trois eaux : Une eau aromatisée à la fleur d’oranger, une eau à croquer directement dans une pomme et une eau telle qu’elle peut-être décelée dans un vin de côte du Rhône.
Bronwyn Louw est poète. Elle prépare actuellement une thèse à l’EHESS, intitulée Écrire le verger au XXIe siècle, dont les recherches – outre la recomposition d’une longue histoire de la littérature lyrique – sont nourries et portées par l’écriture d’un recueil poétique. Dans son travail, qui se déploie aussi dans des performances artistiques, le verger est une métaphore agropoétique pour dire et révéler un monde de métamorphoses et d’enchevêtrement de formes de vie, à l’écologie trouble et pourtant « fructueuse ».
Marielle Macé est historienne de la littérature. Directrice de recherche au CNRS, directrice d’études à l’EHESS, elle a été récemment auteure associée aux Amandiers à Nanterre. Elle interprète l’art poétique comme une exploration critique des formes de la vie, en prise avec l’écologie des paysages et ses tourments les plus contemporains. Membre du comité de rédaction de la revue Critique, elle a notamment publié Nos cabanes (Verdier, 2019), Styles. Critique de nos formes de vie (Gallimard, 2016) et Parole et pollution (AOC, 2021).
Jeanne Peylet-Frisch est comédienne et dramaturge. Formée au jeu par Christian Jehanin, elle travaille en tant que comédienne et/ou assistante à la mise en scène avec plusieurs compagnies telles que Réseaux Théâtre, le NTE (Montréal), les Affranchis ou l’Amin Théâtre ou Terrain de Jeu. Elle déploie en parallèle son propre univers théâtral, expression à la lisière de l’écriture, de la musique, du jeu et des arts plastiques. Elle s’intéresse en particulier à la question de la fragilité, des féminités et des rapports de pouvoir.
Ce dialogue a lieu autour de la dégustation de trois eaux poétiques : Une eau d’inondation, une eau souillée et une eau de congélateur.
Alexis Pernet est paysagiste. Il enseigne à l’École nationale supérieure de paysage de Versailles. Ses projets s’appuient sur une pratique assidue du terrain, une immersion longue outillée par le dessin et l’écriture. Il est membre du comité de rédaction des Carnets du paysage et a notamment publié Le grand paysage en projet. Histoire, critique et expérience (Metis Presses, 2014), Un paysage du renversement. Des agriculteurs à l’école du sol (Éditions du commun, 2019) et Plus grand que la Seine (Parenthèses, 2021).
Matthieu Duperrex est philosophe. Il enseigne les sciences humaines et sociales à l’École nationale supérieure d’architecture de Marseille. Artiste et théoricien, directeur artistique du collectif Urbain, trop urbain (www.urbain-trop-urbain.fr), ses travaux procèdent d’enquêtes de terrain sur des milieux anthropisés et croisent littérature, sciences-humaines et arts visuels. Il est surtout l’auteur de Voyages en sol incertain. Enquête dans les deltas du Rhône et du Mississippi (Wildproject, 2019).
La cuisine, centre d'art et de design
Place du château, 82 800 Nègrepelisse
05 63 67 39 74
ACCÈS
→ Parking devant l’entrée | Gratuit
→ Bâtiment accessible handicapé