BIBLIOGRAPHIE
[:en]STUDIO VISIT / MEETING
SATURDAY 24 APRIL 2021
Découvrez et explorez la bibliographie proposée par Matthieu Duperrex dans le cadre du festival Architectures et Paysages à La cuisine / Le cours de l'eau, la cour et l'eau.
[:en]Discover the bibliography proposed by Matthieu Duperrex for the festival architectures et paysages in La cuisine.
[:]Un paysage du renversement. Des agriculteurs à l’école du sol
[:en][:]BARDAINE, Clémence et PERNET, Alexis, 2019. Un paysage du renversement. Des agriculteurs à l’école du sol [en ligne]. Rennes : Éditions du commun. [Consulté le 21 avril 2021]. ISBN 979-10-95630-25-8. Disponible à l’adresse : https://www.editionsducommun.org/products/un-paysage-du-renversement-clemence-bardaine-et-alexis-pernet
Les agriculteurs sont aujourd’hui fortement questionnés sur leurs pratiques par une société préoccupée par l’écologie, la santé et la sécurité alimentaire. La clameur va montant, mais les réponses apportées par les agriculteurs sont-elles rendues visibles aux yeux des citoyens en attente ? Pas toujours. En passant sous la surface du paysage, dans l’épaisseur du sol, ce livre témoigne justement d’un processus d’apprentissage et d’expérimentation développé par un groupe d’agriculteurs sur le pourtour du Marais poitevin, territoire de fortes controverses environnementales. Une brèche se crée par des alliances avec la vie du sol, les plantes et les arbres ; un chemin d’autonomie s’invente face au système qui a forgé les pratiques et les paysages agricoles de ces cinquante dernières années. Ce texte apporte un témoignage, à caractère ethnographique, sur l’un des mouvements qui traversent l’agriculture d’aujourd’hui, et en prépare, à sa manière, une possible refondation.
La pensée paysagère
[:en][:]BERQUE, Augustin, 2016. La pensée paysagère. Bastia : Éditions éoliennes. ISBN 978-2-911991-92-9. Première édition 2008
[:en][:]Recosmiser la terre. Quelques leçons péruviennes
[:en][:]BERQUE, Augustin, 2018. Recosmiser la terre. Quelques leçons péruviennes. Paris : B2. ISBN 978-2-36509-075-9.
Comme toutes les espèces vivantes, toutes les cultures humaines ont eu leur propre monde. La modernité occidentale, à partir du XVIIe siècle, est le seul paradigme qui ait privé le sujet humain de cosmicité, en reléguant « le monde » à l’état d’objet. Au siècle dernier, cela aboutit à ce que l’architecte Rem Koolhaas a nommé junkspace, l’« espace foutoir ». Par-delà la détérioration de l’environnement, cette acosmie globalisée atteint aujourd’hui au cosmocide. Au Pérou, comme dans tous les pays colonisés ou en développement, ne faut-il pas alors s’inspirer de la cosmicité des communautés autochtones ? Mais peut-on faire face aux réalités contemporaines et à venir ? Et créativement « recosmiser » l’existence humaine sur la Terre ?
La santé de la terre. Essais agrariens
[:en][:]BERRY, Wendell, 2018. La santé de la terre. Essais agrariens. Marseille : Éditions Wildproject. Domaine sauvage. ISBN 978-2-918490-71-5.
La terre en tant que communauté vivante : Berry a placé cette réalité au centre de sa vie de paysan et d’écrivain. Articulant les questions de nourriture et de sexualité, de vie familiale et de racisme structurel, de critique de la religion et d’économie, l’œuvre de Berry tourne autour de la question de la « santé de la terre ».Ancré dans Homère, Dante et Shakespeare, dialoguant avec Ivan Illich, Masanobu Fukuoka, Sir Albert Howard, William Blake, Wes Jackson, John Ruskin…, Wendell Berry est, parmi les fondateurs de la pensée écologiste, l’un des rares qui soit un agriculteur. L’auteurWendell Berry, poète, écrivain, paysan et militant écologiste, est né en 1934. Auteur de plus de quarante livres, il a consacré sa carrière à explorer nos relations à la terre. Il a reçu en 2012 le plus grand honneur national avec la « Jefferson Lecture ».
La nécessité du paysage
[:en][:]BESSE, Jean-Marc, 2018. La nécessité du paysage. Marseille : Parenthèses. La nécessité du paysage. ISBN 978-2-86364-410-2.
Il y a le paysage décor, marchandise esthétique. Et il y a l’autre, le paysage profond, essentiel, nécessaire. Un paysage certes reflet et dépôt des dégradations que lui inflige l’activité humaine ; mais néanmoins, dans le même temps, miroir d’aspirations, de pratiques et de désirs pour l’habitabilité du monde. Les signes se multiplient aujourd’hui de nouveaux rapports à la campagne et à la ville. Des formes de vie différentes cherchent à s’expérimenter, des géographies alternatives apparaissent, ouvrant des horizons nouveaux à la pensée du paysage et à sa conception. C’est de ce contexte et de ces perspectives que ce livre et la collection éponyme qu’il inaugure entendent témoigner, dans une démarche résolument pluridisciplinaire. À ce premier opus d’une série de monographies et d’essais théoriques, il revient d’établir que le paysage est une donnée constitutive et ineffaçable de l’existence humaine ; qu’il en est une condition, une absolue nécessité.
Le temps de l’île
[:en][:]BESSE, Jean-Marc et MONSAINGEON, Guillaume (éd.), 2019. Le temps de l’île. Marseille : Parenthèses. ISBN 978-2-86364-349-5.
Nous sommes tous habités par les îles. Chacun garde à l’esprit des souvenirs, des projets ou des rêves insulaires. Les romans, les films, les atlas leur confèrent une force d’évocation sans pareille, même lorsqu’on les dit imaginaires. La Méditerranée compte plus de dix mille îles. Son histoire est marquée par ces lieux tour à tour centres et marges, plaques tournantes et repoussoirs, paradis et espaces de rétention. Mais il existe, dans d’autres mers, des archipels porteurs d’enjeux cruciaux : autant que Chypre et Lampedusa, les Spratleys, les Comores, la Nouvelle-Calédonie, les Caïmans contribuent à façonner le monde contemporain. Plus qu’une exception marginale, « Le temps de l’île » considère l’insularité comme une expérience et un outil de compréhension du monde.
Écoplasties. Art et environnement
[:en][:]BLANC, Nathalie et RAMOS, Julie, 2010. Écoplasties. Art et environnement. Paris : Manuella Éditions. ISBN 978-2-917217-06-1.
[:en][:]Être la rivière. Comment le fleuve Whanganui est devenu une personne vivante selon la loi
[:en][:]BOURGEOIS-GIRONDE, Sacha, 2020. Être la rivière. Comment le fleuve Whanganui est devenu une personne vivante selon la loi. Paris : Presses universitaires de France. ISBN 978-2-13-082094-9.
En 2017, le fleuve Whanganui est reconnu dans la loi néozélandaise comme personne vivante et tout indivisible. C’est là la concrétisation de la croyance proverbiale des riverains maoris : « Je suis la rivière et la rivière est moi. » Le texte de loi entend sceller une relation à une entité naturelle qui va au-delà de la seule logique de sa protection. C’est une identification de l’homme et de son environnement qui est en jeu, et une capacité transformatrice mutuelle. La rivière n’est donc pas figée dans son identité, ni sacralisée. Elle devient un acteur du droit ; elle entre dans des relations humaines. Comment le droit peut-il ainsi transformer notre rapport à la nature et intégrer des conceptions qui semblent déborder de ses cadres conceptuels habituels ? La rivière est-elle encore un bien, public ou commun ? Dans quel sens est-elle, plus qu’une personne morale, une personne vivante ? Et, finalement, qu’est-ce qu’« être la rivière » et qui peut y prétendre ?
An Atlas of Agendas. Mapping the Power
[:en][:]BUREAU D’ÉTUDES, LOMME, Freek et HOLMES, Brian (éd.), 2019. An Atlas of Agendas. Mapping the Power [en ligne]. Eindhoven : Onomatopee. ISBN 978-94-91677-97-7. Disponible à l’adresse : https://www.onomatopee.net/exhibition/states-in-capital/#publication_7862
AN ATLAS OF AGENDA’S is a political, social and economic atlas: informing the public about socio-political power structures and activating opportunities for the self and the commons.The French research and design group Bureau d´Études has been producing maps of contemporary political, social and economic systems that allow people to inform, reposition and empower themselves. Revealing what normally remains invisible, often in the shape of large-sized banners, and contextualizing apparently separate elements within new frameworks, these visualizations of interests and relations re-articulate the dominant symbolic order and actualize existing structures that otherwise remain concealed and unknown. This large-size hardcover book, panoramic in scope and theoretically both profound and accessible, is THE atlas for an emancipatory new citizenship that utilizes the opportunities of info-graphics from the local to the global and back again.
L’agroécologie. Des recherches pour la transition des filières et des territoires
[:en][:]CAQUET, Thierry, GASCUEL, Chantal et TIXIER BOICHARD, Michèle (éd.), 2020. L’agroécologie. Des recherches pour la transition des filières et des territoires. Versailles : Éditions Quæ. Matière à débattre et décider. ISBN 978-2-7592-3129-4.
L’agroécologie a été choisie par l’Inra comme l’un des chantiers de prospective interdisciplinaire destiné à identifier les fronts de recherche en réponse à de grands défis sociétaux. Quatre-vingt chercheurs ont dressé un bilan, et proposé des pistes de recherche pour l’agroécologie, et cet ouvrage en synthétise les principales conclusions. L’agroécologie, en tant que discipline scientifique, remettant l’écologie au centre de la conception des systèmes agricoles, est maintenant bien présente. Diversifier le vivant dans des agroécosystèmes est une visée à large spectre, pour les rendre plus robustes, plus résilients. Les recherches en génétique et en écologie du paysage sont mobilisées pour que l’agroécologie utilise des leviers de la parcelle au paysage. La modélisation des systèmes agroécologiques se développe pour mieux comprendre les interactions biotiques et abiotiques multiples, les prédire, et commencer à piloter certains systèmes. La diversification du vivant dans la production agricole (espèces, variétés, successions culturales, etc.) conduit à des produits plus variés. Les conséquences seront importantes sur les filières, ou plus exactement sur les systèmes agri-alimentaires, allant du mode de production aux produits consommés. Ces changements s’inscrivent sur le long terme. La transition agroécologique, adaptative, se coconstruisant avec les acteurs, est en soi un sujet de recherche, et pourra s’appuyer sur des dispositifs expérimentaux, des exploitations agricoles, des territoires d’innovation.
Matière grise. Matériaux/Réemploi/Architecture
[:en][:]CHOPPIN, Julien et DELON, Nicola (éd.), 2014. Matière grise. Matériaux/Réemploi/Architecture. Paris : Pavillon de l’Arsenal. ISBN 978-2-35487-026-3.
Consommer plus de «matière grise» pour consommer moins de «matières premières» : l’un des mots d’ordre de cet ouvrage qui convoque l’intelligence collective pour reconsidérer notre usage de la matière en architecture. 14 essais, 13 entretiens et 75 projets démontrent le potentiel du réemploi et la possibilité d’une nouvelle vie pour des matériaux usés dans tous les lots du bâtiment.À Bruxelles, les briques de seconde main construisent les pavillons d’aujourd’hui ; dans le Massachusetts, les portiques d’un viaduc autoroutier structurent une villa ; à Saint-Denis, le bardage refusé pour un centre commercial enveloppe désormais la prestigieuse Académie nationale contemporaine des arts du cirque ; à Madrid, les tuiles d’hier cloisonnent et transforment un lieu culturel d’avant-garde ; à Bali, des centaines de fenêtres à claire-voie habillent un hôtel ; en Alabama, 72 000 dalles de moquette portent la maison de Lucy ; même le futur siège du Conseil européen à Bruxelles se pare d’une façade composée de 3 000 fenêtres récupérées… Le réemploi ouvre un immense catalogue de possibles.« Matière grise » pose l’acte de construire comme une actualité susceptible de faire évoluer l’architecture, replace l’architecte au centre du cycle de la matière et interpelle tous les métiers du bâtiment : ingénieurs, contrôleurs techniques, industriels, assureurs, entreprises de construction, maîtres d’ouvrage privés et publics. Et si construire passait d’abord par le réemploi des matériaux qui existent en leur trouvant une seconde vie ?
Manifeste du Tiers paysage
[:en][:]CLEMENT, Gilles, 2020. Manifeste du Tiers paysage. Rennes : Éditions du commun. ISBN 979-10-95630-31-9. Disponible à l’adresse : https://www.librairiepointdecote.fr/livre/16191652-manifeste-du-tiers-paysage-presentation-d-alex--gilles-clement-du-commun
Paru il y a près de 20 ans, ce manifeste n’a pas pris une ride, tout comme la pertinence de son propos. Il est complété d’un texte plus récent de l’auteur qui revient 10 ans après sur le chemin parcouru. Il est préfacé par Alexis Pernet, paysagiste et maître de conférences à L’École nationale supérieure de paysage de Versailles. Si l’on cesse de regarder le paysage comme l’objet d’une industrie on découvre subitement - est-ce un oubli du cartographe, une négligence du politique ? - une quantité d’espaces indécis, dépourvus de fonction sur lesquels il est difficile de porter un nom. Cet ensemble n’appartient ni au territoire de l’ombre ni à celui de la lumière. Il se situe aux marges.
Relions-Nous! La Constitution des liens, An 1.
[:en][:]COLLECTIF (éd.), 2021. Relions-Nous! La Constitution des liens, An 1. Paris : Les Liens qui libèrent. ISBN 979-10-209-0981-7.
Nous vivons une vraie crise de la représentation et donc une crise politique. Nous continuons à penser et à percevoir le monde selon des conceptions dépassées issues des Temps modernes. Un peu comme ces étoiles dont nous admirons l’éclat alors qu’elles sont éteintes depuis bien longtemps... Aujourd’hui, le cœur des savoirs, son mouvement infus, n’est plus la séparabilité et ses différents attributs : séparation homme/nature, homme considéré comme maître et possesseur de lui-même, les diverses notions de propriété, temps linéaire, objectivité, chosification, causalité locale, identité, déterminisme, verticalité… ainsi que leurs conséquences sociales ou politiques, à savoir l’imaginaire du progrès infini, l’économisme, le réductionnisme, le rationalisme, l’individualisme, le productivisme…
L’économie expliquée aux humains
[:en][:]DELANNOY, Emmanuel, 2020. L’économie expliquée aux humains. 1ere éd. 2011. Marseille : Éditions Wildproject. Petite bibliothèque d’écologie populaire. ISBN 978-2-918490-98-2.
[:en][:]La danse du cratérope écaillé. Naissance d’une théorie éthologique
[:en][:]DESPRET, Vinciane, 2021. La danse du cratérope écaillé. Naissance d’une théorie éthologique. Paris : La Découverte. Les Empêcheurs de penser en rond.
Dans le désert du Néguev, l’ornithologue Amotz Zahavi étudie les cratéropes écaillés, ou passereaux d’Arabie, des oiseaux qui se regroupent à la tombée de la nuit ou au lever du jour pour danser. Pourquoi le font-ils ? Et que signifie le fait qu’ils s’offrent des cadeaux ? Peut-on penser, comme le propose Zahavi, qu’ils sont intéressés par des questions de prestige ? Pour Vinciane Despret, philosophe, qui s’est jointe à l’équipe de chercheurs, il y avait là une occasion tout à fait extraordinaire de comprendre comment on observe les animaux mais aussi comment les chercheurs construisent des théories rendant compte de leurs comportements.Faut-il étudier les animaux en les soumettant à des dispositifs expérimentaux artificiels, ou les suivre sur le terrain et rassembler tous les indices possibles ? Les théories évolutionnistes sont-elles dépendantes du contexte d’observation, de l’environnement ou de l’obligation de « faire science » ?Ce sont toutes ces questions qui vont permettre à l’autrice de dresser un tableau de l’éthologie et de ce qu’elle nous enseigne sur un monde que nous n’habitons pas seuls, et qu’il nous faut apprendre à mieux partager. Un monde où les oiseaux dansent et s’offrent des cadeaux et où les chercheurs deviennent inventifs à force de les observer ne pourrait-il pas nous aider à remettre en cause le grand partage entre humains et non-humains?
Être bête
[:en][:]DESPRET, Vinciane et PORCHER, Jocelyne, 2007. Être bête. Arles : Actes Sud. ISBN 978-2-7427-7126-4.
Un essai qui interroge la différence entre l’homme et les animaux, remettant en question la rupture entre nature et culture, et ce qui fonde “le propre de l’homme”, pour retrouver un lieu où des relations particulières et concrètes avec les animaux produisent des connaissances et construisent des identités.
L’art comme expérience
[:en][:]DEWEY, John, 2014. L’art comme expérience. Paris : Gallimard. Folio Essais. ISBN 978-2-07-043588-3.
[:en][:]Voyages en sol incertain. Enquêtes dans les deltas du Rhône et du Mississippi
[:en][:]DUPERREX, Matthieu, 2019. Voyages en sol incertain. Enquêtes dans les deltas du Rhône et du Mississippi. Marseille : Éditions Wildproject. Tête nue. ISBN 978-2-918490-79-1.
Les deltas du Rhône et du Mississippi sont le théâtre d’intenses enjeux écologiques, historiques, industriels, sociologiques, politiques. Territoires intensément hybrides, ces deltas sont emblématiques des enjeux contemporains de la Terre. De cette enquête au long cours, Matthieu Duperrex revient avec une série de 31 récits, placés sous le signe de 31 espèces animales et végétales. Entre théorie et narration, cet ouvrage invente une forme d’écriture originale, attentive aux entrelacs des vivants. Un grand récit des paysages contemporains.« Avec ses bouleversantes études de fleuves, Duperrex parvient à faire de la sédimentation à la fois une science des sols, et une philosophie de la nature extraordinairement labile et silencieuse. » (Bruno Latour)
La mesure du vivant
[:en][:]ÉCOLE DE LA NATURE ET DU PAYSAGE, 2020. La mesure du vivant. Paris : Éditions de la Villette. Cahiers de l’École de Blois, 18. ISBN 978-2-37556-031-0.
Être vivant, c’est-à-dire ? Tout ce qui existe ne vit pas. Ce numéro s’intéresse aux interactions des vivants en situation plutôt qu’à " la vie " ou à " la nature ". Un paysage vit d’une infinité de gestes de mesure: frayages de voies, constructions de nids, de maisons, de villes; taillages, coupes et creusements; forages, sondages, plantations, tracés, cartographies.0Épaisseur et complexité à toutes les échelles d’espace et de temps, telle est la pluralité des mesures du vivant. Un enchevêtrement sans fin qu’observent un écologue scrutant les échelles des mouvements qui animent les paysages (S. Bonthoux), un écrivain attentif au jeu incessant des formes vivantes, comme les " murmurations " d’étourneaux (J.-C. Bailly), et un photographe arpentant des lieux habités qui laissent affleurer l’énigme, le mystère (I. Ariño). Les milliards de cartes postales envoyées au siècle dernier participent à la " circulation des paysages " (F. Brunet). Les dessins d’un plasticien fasciné par la croissance et l’altération (P. de Pignol) et le récit d’une course en plein désert par un écrivain soigneur de chevaux (F. Tabouret) ouvrent d’autres perspectives. Apprécier la puissance et la vulnérabilité des vivants, c’est aussi se mettre à l’écoute du chant des oiseaux avec un acousticien naturaliste (B. Fort, L. Voisin) ou s’inquiéter du devenir des paysages agricoles (S. Marot).0La mesure est au cœur du travail de conception des paysagistes (L. Chauvac et S. Morin), ce que montrent, comme à chaque livraison, les travaux d’élèves qui en constituent le centre. Deux projets engagent un dialogue avec l’agriculture : en anticipant la montée des eaux à Narbonne (P. Malautier), en cultivant le bocage de Notre-Dame-des-Landes (C. Fortin). Deux autres interrogent les capacités écologiques des métropoles: face au réchauffement à Clermont-Ferrand (L. Rue) ou en transformant un site parisien emblématique de la modernité architecturale et urbaine, le Front de Seine (K. Spangberg).
Nourritures
[:en][:]ÉCOLE NATIONALE SUPÉRIEURE DU PAYSAGE (VERSAILLES), 2014. Nourritures. Arles : Actes sud. Les carnets du paysage, 25. ISBN 978-2-330-02210-5.
Du paysage à l’assiette, et de l’assiette au paysage : le n°25 des Carnets du paysage souhaite faire apparaître les liens matériels, symboliques et géographiques qui les unissent en explorant la relation entre les transformations des régimes alimentaires et celles des régimes de production et d’utilisation des paysages.
Énergies Désespoirs. Un monde à réparer
[:en][:]ENCORE HEUREUX ARCHITECTES (éd.), 2021. Énergies Désespoirs. Un monde à réparer. Lyon : 205. ISBN 978-2-919380-42-8.
« Énergies Désespoirs » est une exposition qui présente des mondes qui s’effondrent et d’autres qui sont reconstruits et réparés collectivement.Fruit d’un dispositif collaboratif entre l’agence d’architecture Encore Heureux, la section de recherche en Anthropocène de l’École Urbaine de Lyon et l’artiste Bonnefrite, l’exposition compose une forêt de 120 affiches peintes. Aux 60 peintures de désespoirs en noir et blanc répondent 60 peintures d’énergies en couleur, disposées dos à dos, explorant ainsi deux versants de notre planète en mouvement. Chaque affiche est accompagnée d’un texte scientifique qui complète l’image. Une exposition autant factuelle que sensible, qui nous permet de sortir de la paralysie des faits grâce à l’énergie créative transmise par le dessin. Plusieurs événements (conférences, ateliers de sérigraphie, tables rondes, projections...) viennent ponctuer l’exposition.Après Matière Grise (Pavillon de l’Arsenal, 2014) et Lieux infinis (Biennale d’Architecture de Venise, 2018), c’est le troisième volet d’une réflexion que mène Encore Heureux sur la construction d’un monde plus juste.
A Report
[:en][:]KOOLHAAS, Rem et AMO, 2020. Countryside. A Report. Cologne : Taschen. ISBN 978-3-8365-8439-5.
Des animaux aux robots, du changement climatique à la migration, Rem Koolhaas présente un nouveau projet de collaboratif qui examine la manière dont la campagne se transforme en tous lieux, sans qu’on s’en aperçoive. Compagnon officiel de la très attendue exposition au Guggenheim, ce livre de poche rassemble des essais approfondis allant de Fukushima aux Pays-Bas, de la Sibérie à l’Ouganda-une exploration urgente de ce royaume longtemps négligé, révélant son potentiel radical pour tout changer dans nos modes de vie.
Idées pour retarder la fin du monde
[:en][:]KRENAK, Ailton, 2020. Idées pour retarder la fin du monde. Bellevaux : Éditions Dehors. ISBN 978-2-36751-024-8.
Les peuples autochtones d’Amérique du Sud ont connu une forme de fin du monde au xvie siècle après l’invasion de leurs terres par les Européens. Dans ce petit livre Ailton Krenak, figure éminente des luttes autochtones du Brésil, se demande en quoi cet héritage ne pourrait pas fournir un regard averti pour affronter les conséquences du nouveau régime climatique de l’Anthropocène. Cette parole, véritable anthropologie inversée, se situe au lieu d’un renversement de perspectives : avec la mutation en cours des conditions du maintien de la vie sur Terre, ne serait-ce pas l’humanité organisée sur les fondements de la modernité dont il serait plus à craindre qu’elle soit démunie des facultés d’adaptation requises ? Tout compte fait, ne serait-ce pas plutôt les peuples autochtones, par leurs ancestrales stratégies de résistance, qui pourraient indiquer une voie susceptible de retarder l’avancée « du désert et de la dévastation » engendrée par le surdéveloppement technocapitaliste ?
Penser et agir avec la nature. Une enquête philosophique
[:en][:]LARRÈRE, Catherine et LARRÈRE, Raphaël, 2015. Penser et agir avec la nature. Une enquête philosophique. Paris : La Découverte. ISBN 978-2-7071-8571-6. GE42 .L37 2015
[:en][:]Où atterrir ? Comment s’orienter en politique
[:en][:]LATOUR, Bruno, 2017. Où atterrir ? Comment s’orienter en politique. Paris : La Découverte. ISBN 978-2-7071-9700-9.
Cet essai voudrait relier trois phénomènes que les commentateurs ont déjà repérés mais dont ils ne voient pas toujours le lien — et par conséquent dont ils ne voient pas l’immense énergie politique qu’on pourrait tirer de leur rapprochement. D’abord la « dérégulation » qui va donner au mot de « globalisation » un sens de plus en plus péjoratif ; ensuite, l’explosion de plus en plus vertigineuse des inégalités ; enfin, l’entreprise systématique pour nier l’existence de la mutation climatique. L’hypothèse est qu’on ne comprend rien aux positions politiques depuis cinquante ans, si l’on ne donne pas une place centrale à la question du climat et à sa dénégation. Tout se passe en effet comme si une partie importante des classes dirigeantes était arrivée à la conclusion qu’il n’y aurait plus assez de place sur terre pour elles et pour le reste de ses habitants. C’est ce qui expliquerait l’explosion des inégalités, l’étendue des dérégulations, la critique de la mondialisation, et, surtout, le désir panique de revenir aux anciennes protections de l’État national. Pour contrer une telle politique, il va falloir atterrir quelque part. D’où l’importance de savoir comment s’orienter. Et donc dessiner quelque chose comme une carte des positions imposées par ce nouveau paysage au sein duquel se redéfinissent non seulement les affects de la vie publique mais aussi ses enjeux.
Où suis-je ? Leçons du confinement à l’usage des terrestres
[:en][:]LATOUR, Bruno, 2021. Où suis-je ? Leçons du confinement à l’usage des terrestres. Paris : La Découverte. Les Empêcheurs de penser en rond. ISBN 978-2-35925-201-9.
Depuis la terrible expérience du confinement, les États comme les individus cherchent tous comment se déconfiner, en espérant revenir aussi vite que possible au « monde d’avant » grâce à une « reprise » aussi rapide que possible. Mais il y a une autre façon de tirer les leçons de cette épreuve, en tout cas pour le bénéfice de ceux que l’on pourrait appeler les terrestres. Ceux-là se doutent qu’ils ne se déconfineront pas, d’autant que la crise sanitaire s’encastre dans une autre crise bien plus grave, celle imposée par le Nouveau Régime Climatique. Si nous en étions capables, l’apprentissage du confinement serait une chance à saisir : celle de comprendre enfin où nous habitons, dans quelle terre nous allons pouvoir enfin nous envelopper — à défaut de nous développer à l’ancienne ! Où suis-je ? fait assez logiquement suite au livre précédent, Où atterrir ?Comment s’orienter en politique. Après avoir atterri, parfois violemment, il faut bien que les terrestres explorent le sol où ils vont désormais habiter et retrouvent le goût de la liberté et de l’émancipation mais autrement situées. Tel est l’objet de cet essai sous forme de courts chapitres dont chacun explore une figure possible de cette métaphysique du déconfinement à laquelle nous oblige l’étrange époque où nous vivons.
Critical Zones. The Science and Politics of Landing on Earth
[:en][:]LATOUR, Bruno et WEIBEL, Peter (éd.), 2020. Critical Zones. The Science and Politics of Landing on Earth. Cambridge : MIT Press. ISBN 978-0-262-04445-5.
Artists and writers portray the disorientation of a world facing climate change.This monumental volume, drawn from a 2020 exhibition at the ZKM Center for Art and Media, portrays the disorientation of life in a world facing climate change. It traces this disorientation to the disconnection between two different definitions of the land on which modern humans live: the sovereign nation from which they derive their rights, and another one, hidden, from which they gain their wealth—the land they live on, and the land they live from. Charting the land they will inhabit, they find not a globe, not the iconic “blue marble,” but a series of critical zones—patchy, heterogenous, discontinuous.With short texts, longer essays, and more than 500 illustrations, the contributors explore the new landscape on which it may be possible for humans to land—what it means to be “on Earth,” whether the critical zone, the Gaia, or the terrestrial. They consider geopolitical conflicts and tools redesigned for the new “geopolitics of life forms.” The “thought exhibition” described in this book opens a fictional space to explore the new climate regime; the rest of the story is unknown.Contributors includeDipesh Chakrabarty, Pierre Charbonnier, Emanuele Coccia, Vinciane Despret, Jerôme Gaillarde, Donna Haraway, Joseph Leo Koerner, Timothy Lenton, Richard Powers, Simon Schaffer, Isabelle Stengers, Bronislaw Szerszynski, Jan A. Zalasiewicz, Siegfried ZielinskiCopublished with ZKM | Center for Art and Media Karlsruhe
Algues vertes. L’histoire interdite
[:en][:]LÉRAUD, Inès et VAN HOVE, Pierre, 2019. Algues vertes. L’histoire interdite. Paris : Delcourt. ISBN 978-2-413-01036-4.
[:en][:]Styles. Critique de nos formes de vie
[:en][:]MACÉ, Marielle, 2016. Styles. Critique de nos formes de vie. Paris : Gallimard. NRF essais. ISBN 978-2-07-019764-4. BD450 .M2182 2016
Occupy Wall Street, Indignés, Nuit Debout – plus que jamais la question est posée de définir la vie que nous souhaitons choisir et vivre. Une vie vécue est inséparable de ses formes, de ses modalités, de ses régimes, de ses gestes, de ses façons, de ses allures… qui sont déjà des idées. Le monde, tel que nous le partageons et lui donnons sens, ne se découpe pas seulement en individus, en classes ou en groupes, mais aussi en «styles», qui sont autant de phrasés du vivre, animé de formes attirantes ou repoussantes, habitables ou inhabitables, c’est-à-dire de formes qualifiées : des formes qui comptent, investies de valeurs et de raisons d’y tenir, de s’y tenir, et aussi bien de les combattre. C’est sur ce plan des formes de la vie que se formulent aujourd’hui beaucoup de nos attentes, de nos revendications, et surtout de nos jugements. C’est toujours d’elles que l’on débat, et avec elles ce sont des idées complètes du vivre que l’on défend ou que l’on accuse. Une forme de vie ne s’éprouve que sous l’espèce de l’engagement, là où toute existence, personnelle ou collective, risque son idée. Vouloir défendre sa forme de vie, sans tapage, en la vivant, mais aussi savoir en douter et en exiger de tout autres, voilà à quoi l’histoire la plus contemporaine redonne de la gravité. Bien au-delà du champ de l’art, Marielle Macé propose la construction critique d’une véritable stylistique de l’existence. Cela suppose de s’intéresser sans préjugé à tout ce qu’engagent les variations formelles de la vie sur elle-même – styles, manières, façons – et de ne pas traiter forcément de vies éclatantes, triomphantes, d’apparences prisées ou de corps élégants. Ce n’est pas seulement la littérature mais bien toutes les sciences humaines qui, pour comprendre le monde immédiat, sous nos yeux, doivent s’y rendre vraiment attentives.
Nos cabanes
[:en][:]MACÉ, Marielle, 2019. Nos cabanes. Lagrasse : Éditions Verdier. La petite jaune. ISBN 978-2-37856-015-7.
Vite, des cabanes. Pas pour s’isoler, vivre de peu, ou tourner le dos à notre monde abîmé?; mais pour braver ce monde, l’habiter autrement : l’élargir. Marielle Macé les explore, les traverse, en invente à son tour. Cabanes élevées sur les ZAD, les places, les rives, cabanes de pratiques, de pensées, de poèmes. Cabanes bâties dans l’écoute renouvelée de la nature - des oiseaux qui tombent ou des eaux qui débordent -, dans l’élargissement résolu du « parlement des vivants », dans l’imagination d’autres façons de dire nous.
La biorégion urbaine. Petit traité sur le territoire bien commun
[:en][:]MAGNAGHI, Alberto, 2014. La biorégion urbaine. Petit traité sur le territoire bien commun. Paris : Eterotopia France. ISBN 979-10-93250-00-7.
[:en][:]Taking the Country’s Side. Agriculture and Architecture
[:en][:]MAROT, Sébastien, 2019. Taking the Country’s Side. Agriculture and Architecture. Lisbonne : Monade. ISBN 978-84-343-1389-7.
Are metropolises really the “manifest destiny” of humankind? Is the environmental predicament calling for more concentration and incorporation? Or is it conducive to some kind of urban exodus? By and large, what might be the principles and ethics of design in such a condition? These are some of the issues that this book addresses.Providing a rear-view mirror onto the parallel evolutions of agriculture, architecture and urbanism in the past centuries, its core hypothesis is that permaculture, which drew on vernacular and agrarian practices, and was framed 40 years ago as a design approach to the building and maintenance of resilient agro systems in times of energy descent, could deeply inspire architecture and landscape design today, and lead them into a new – and much urgently needed – “poetics of reason”.
Jardins en politique. Avec Gilles Clément
[:en][:]MOQUAY, Patrick et PIVETEAU, Vincent (éd.), 2018. Jardins en politique. Avec Gilles Clément. Paris : Hermann. Cerisy. ISBN 978-2-7056-9576-7.
Gilles Clément a consacré sa vie à porter haut la pratique du jardinier, tout en lui donnant une portée philosophique et politique d’une ampleur et d’une exigence radicalement nouvelles. C’est donc à sa figure, et plus précisément à la dimension politique de son travail, que cet ouvrage est consacré. Le jardin concentre notre rapport au monde et fait écho à notre conception de la nature – ou du moins d’un idéal de nature. Il est le réceptacle des dérives comme des utopies de nos sociétés ; en cela, il est bien le reflet aigu de nos questionnements et de nos tâtonnements, âmes et corps engagés. Cet ouvrage rassemble des écrits et témoignages de paysagistes, artistes, militants, écologues, gestionnaires d’espace, élus, rassemblés en 2016 autour de Gilles Clément, dans le cadre de la troisième décade cerisyenne consacrée aux jardins.
Raviver les braises du vivant. Un front commun
[:en][:]MORIZOT, Baptiste, 2020. Raviver les braises du vivant. Un front commun. Arles : Actes Sud. ISBN 978-2-330-13589-8.
Le tissu du vivant dont nous sommes des fils se déchire tout autour de nous, fragilisant nos futurs possibles. Nous le savons, et pourtant le sentiment d’impuissance domine. Pourquoi ? C’est qu’on défend mal ce qu’on comprend mal. Et si nous nous étions trompés sur la nature de la « nature » ? On imagine volontiers le monde vivant aujourd’hui comme une cathédrale en feu. Mais le tissu du vivant, cette aventure de l’évolution qui trame ensemble toutes les espèces de la biosphère, n’est pas un patrimoine figé et fragile Il est une force dynamique de régénération et de création continue. Le vivant actuel, ce n’est pas une cathédrale en flammes, c’est un feu qui s’éteint. (...).
Le grand paysage en projet. Histoire, critique et expérience
[:en][:]PERNET, Alexis, 2014. Le grand paysage en projet. Histoire, critique et experience. Genève : Mētis Presses. ISBN 978-2-940406-78-4.
Ce livre s’attache à explorer les méthodes du projet de paysage lorsque celui-ci se déploie à l’échelle du « grand paysage ». Née en France d’un élargissement des pratiques paysagistes au contact de l’urbanisme et de l’écologie, la notion de grand paysage a rencontré, dès les années 1960, le souci de l’Etat d’intervenir sur l’ensemble des territoires habités, au-delà des finalités de protection. Au moment où la Convention européenne du paysage invite à développer la participation du public dans la mise en œuvre des politiques d’aménagement, ce livre propose un double parcours pour penser ce nouveau saut méthodologique. Il retrace la genèse de la notion de grand paysage, son institutionnalisation et sa traduction dans le champ des pratiques professionnelles. En parallèle, il relate une expérience de projet menée pendant deux ans par l’auteur dans le Parc naturel régional Livradois-Forez, en Auvergne. Fondée sur une approche relationnelle, celle-ci se déploie sous la forme d’un journal, dont la méthode fait l’objet d’un développement spécifique, ouvrant la réflexion sur les représentations du processus de projet.
L’atelier paysan
[:en][:]PETITBON, Sarah et DRULHE, Louise, 2019. L’atelier paysan. Cognac : 369 éditions. ISBN 978-2-490-14804-2.
À qui le progrès technique bénéficie-t-il ? Le modèle agricole qui se développe depuis plus d’un demi-siècle, intensif et industriel, montre aujourd’hui ses limites en matière d’environnement, d’économie et de santé. Face à l’épuisement des sols et à la perte d’autonomie des producteurs, l’Atelier Paysan a vu le jour en 2009 afin de mettre en place une agriculture de proximité, résiliente et écologique sur de petites surfaces. Pour atteindre cet objectif, la coopérative s’attache à valoriser l’inventivité des savoirs paysans et la reprise en main des outils de travail pensés pour le terrain.Dès ses débuts, l’Atelier Paysan s’est inscrit dans le courant de la « souveraineté technologique » qui promeut l’autonomie vis-à-vis de la technique, en matière de logiciels, d’ordinateurs ou de machines. Il s’agit d’imaginer et de fabriquer des technologies pensées pour les humains, respectueuses de l’environnement et émancipatrices politiquement. Dans une approche ouverte et décloisonnante, réunissant agriculteurs et ingénieurs, l’Atelier Paysan accompagne les producteurs à mettre en place des solutions libres et sur mesure tout en recréant une communauté de liens, d’échanges et de pratiques. C’est l’histoire que raconte ce manuel, celle d’une aventure qui aborde l’agriculture comme un commun à soigner et perpétuer.
Écologie politique de l’eau. Rationalités, usages et imaginaires
[:en][:]PIERRON, Jean-Philippe et HARPET, Claire (éd.), 2017. Écologie politique de l’eau. Rationalités, usages et imaginaires. Paris : Hermann. Cerisy. ISBN 978-2-7056-9414-2.
Comprise par la science, maîtrisée par la technique, l’eau serait « conquise ». Cette conquête questionne, à l’heure de la transition écologique, le dialogue des rationalités et des représentations de l’eau entre sciences des ingénieurs hydrauliciens et sciences humaines. Elle interroge les usages qui, de la rareté dans le stress hydrique jusqu’à la profusion, retrouvent l’eau comme milieu exigeant responsabilité et soin. Elle mobilise les imaginaires des cultures de l’eau qui, singulièrement, déploient le cadre herméneutique sur le fond duquel les hommes nouent une entente avec la Terre, planète bleue. Plutôt qu’un dilemme, comment penser alors la tension entre l’explication objective de l’eau H2O et sa compréhension poétique, entre justice sociale et justice environnementale, entre l’eau maîtrisée et l’eau rêvée, entre intérêts économiques et attente de justice écologique et sociale ?
Eleveurs et animaux, réinventer le lien
[:en][:]PORCHER, Jocelyne, 2002. Eleveurs et animaux, réinventer le lien. Paris : Presses universitaires de France. ISBN 978-2-13-053214-9.
Le contexte actuel de remise en cause des activités et des techniques d’élevage a conduit à l’émergence de fortes critiques des systèmes industriels. Ces critiques remettent en cause le sens du métier des éleveurs et des zootechniciens, ainsi que les scientifiques chargés de la question du « bien-être » animal.Ce travail de recherche démontre que communication et affectivité font partie du travail en élevage, qu’il existe un rapport intersubjectif entre éleveurs et animaux.L’auteur propose des définitions argumentées de l’élevage et de l’animal d’élevage centrées sur l’idée que le travail en élevage produit une « seconde nature » chez l’homme et chez l’animal. Parce qu’il implique l’affectivité, l’élevage participe de la construction de l’être humain et de la société humaine.
Vivre avec les animaux. Une utopie pour le XXIe siècle
[:en][:]PORCHER, Jocelyne, 2011. Vivre avec les animaux. Une utopie pour le XXIe siècle. Paris : La Découverte. TAP/Bibliothèque du MAUSS. ISBN 978-2-7071-6900-6.
Dans notre monde radicalement artificialisé, seuls les animaux, en nous rappelant ce qu’a été la nature, nous permettront peut-être de nous souvenir de notre propre humanité. Mais saurons-nous vivre avec eux ? Le voulons-nous encore ? Car l’abattage de masse des animaux, considérés comme simples éléments des « productions animales », leur inflige une terreur et une souffrance insoutenables, tout en désespérant les éleveurs. Et l’élevage, après 10 000 ans d’existence, est aujourd’hui souvent décrit comme une nuisance, pour l’environnement comme pour notre santé. Une condamnation reposant sur une confusion entre « élevage » et « production animale », dont il nous faut comprendre les enjeux. Qu’est-ce que l’élevage ? Quelles différences entre « élevage » et « productions animales » ? Quelle est la place de la mort dans le travail avec les animaux ? Peut-on améliorer leur sort dans les systèmes industriels ? Faut-il « libérer les animaux » comme le proposent certains philosophes ? En répondant ici à ces questions, Jocelyne Porcher explique en quoi la capacité des hommes à coexister pacifiquement dépend de leur capacité à vivre en paix et dignement avec les animaux. Et pourquoi, dès lors, sauver l’élevage en évitant son assujettissement au système d’exploitation et de mise à mort industrielle pourrait être une des plus belles utopies du XXIe siècle.
Histoire naturelle de l’architecture. Comment le climat, les épidémies et l’énergie ont façonné la ville et les bâtiments
[:en][:]RAHM, Philippe, 2020. Histoire naturelle de l’architecture. Comment le climat, les épidémies et l’énergie ont façonné la ville et les bâtiments. Paris : Pavillon de l’Arsenal. ISBN 978-2-35487-058-4. Disponible à l’adresse : https://www.pavillon-arsenal.com/fr/edition-e-boutique/collections/hors-collection/11876-histoire-naturelle-de-larchitecture.html
Pourquoi notre nature homéotherme a donné naissance à l’architecture ? Comment le blé a engendré la ville ? Comment les petits pois ont fait s’élever les cathédrales gothiques ? Ce que les dômes doivent à la peur de l’air stagnant ? Comment un brin de menthe invente les parcs urbains ? Pourquoi l’éruption d’un volcan a-t-elle inventé la ville moderne ? Comment le pétrole a-t-il fait pousser des villes dans le désert ? ... Comment le Co2 est-il en train de transformer les villes et les bâtiments ?L’Histoire naturelle de l’architecture met en lumière les causes naturelles, physiques, biologiques ou climatiques qui ont influencé le déroulé de l’histoire architecturale et provoqué le surgissement de ses figures, de la préhistoire à nos jours. Induite par un contexte d’accès massif et facile à l’énergie, celle du charbon puis du pétrole, et par les progrès de la médecine (avec l’invention des vaccins et des antibiotiques), l’historiographie politique, sociale et culturelle a, au XXe siècle, largement ignoré les faits physiques, géographiques, climatiques et bactériologiques qui ont façonné de façon décisive, à travers les siècles, les formes architecturales et urbaines.Relire l’histoire de l’architecture à partir de ces données objectives, matérielles, réelles permet d’affronter les défis environnementaux majeurs de notre siècle et de mieux construire, aujourd’hui, face à l’urgence climatique.
Histoire d’un ruisseau
[:en][:]RECLUS, Élisée, 1995. Histoire d’un ruisseau. Arles : Actes sud. ISBN 978-2-7427-3482-5.
[:en][:]Qu’est-ce qu’une biorégion ?
[:en][:]ROLLOT, Mathias et SCHAFFNER, Marin, 2021. Qu’est-ce qu’une biorégion ? Marseille : Éditions Wildproject. ISBN 978-2-38114-011-7.
La plupart des habitants d’un pays développé ne sait pas d’où vient l’eau qui coule au robinet, où partent les déchets jetés à la poubelle, quels types de sols sont sous nos pieds, quand est la prochaine pleine lune, quand planter quels légumes, quel oiseau chante le matin à nos fenêtres. Parler de biorégion, c’est se demander où et avec qui nous vivons en ce sens large, pour réapprendre de ces lieux où nous sommes - et pour cohabiter avec d’autres vivants. Une biorégion, c’est un lieu de vie où toutes les parties prenantes s’efforcent de vivre ensemble de façon pérenne. En repartant des bassins-versants, des microclimats, des types de sols, de la vitalité de la faune et de la flore, nos territoires habituels se redessinent.
L’art d’habiter la Terre. La vision biorégionale
[:en][:]SALE, Kirkpatrick, 2020. L’art d’habiter la Terre. La vision biorégionale. Marseille : Éditions Wildproject. ISBN 978-2-918490-94-4.
Imaginons un monde structuré par la diversité écologique et culturelle, plutôt que par des paramètres économiques et nationaux. Le biorégionalisme est un mode d’organisation alternatif de la société, à des échelles de territoires écologiquement salubres, celles des bassins-versants, avec des communautés attentives aux modes d’habitat et des systèmes économiques renouvelables.Cet ouvrage invite au développement réaliste de ces communautés biorégionales et des lieux où elles sont établies, afin de mettre en place une société qui cesse de détruire la vie. Publié en 1985, L’Art d’habiter la terre est unanimement considéré comme l’ouvrage de référence du mouvement biorégionaliste – dont d’autres figures sont Peter Berg et Gary Snyder. Le contexte de cette traduction française tardive est celui d’un regain d’intérêt actuel de nombreux chercheurs pour le mouvement biorégionaliste.Un texte abordable, destiné au grand public.
Les veines de la terre. Une anthologie des bassins-versants
[:en][:]SCHAFFNER, Marin, ROLLOT, Mathias et GUERROUÉ, François (éd.), 2021. Les veines de la terre. Une anthologie des bassins-versants. Marseille : Éditions Wildproject. ISBN 978-2-38114-010-0.
Chaque goutte coule inexorablement vers la mer. Le trajet qu’elle suit dépend des réseaux tissés par les fleuves et tous leurs affluents, qu’on appelle aussi bassins-versants. Depuis l’aube des temps, la vie se déploie dans ces bassins-versants. Sortis de la mer, les premiers êtres terrestres ont suivi les rivières. Littoraux, fleuves côtiers, confluents, torrents et sources : c’est en remontant les courants que les vivants ont fait corps avec les sols. Du géographe libertaire Elisée Reclus (France) à l’écoféministe Vandana Shiva (Inde), du biorégionaliste Peter Berg (États-Unis) à l’ostréiculteur Hatakeyama Shigeatsu (Japon), ce livre montre comment la conscience des bassins-versants permet de comprendre les crises écologiques et de les combattre.
Les potentiels du temps. Art et politique
[:en][:]TOLEDO, Camille de, IMHOFF, Aliocha et QUIRÓS, Kantuta, 2016. Les potentiels du temps. Art et politique. Paris : Manuella éditions. ISBN 978-2-917217-80-1.
[:en][:]La croissance verte contre la nature
[:en][:]TORDJMAN, Hélène, 2021. La croissance verte contre la nature. Paris : La Découverte. Sciences humaines. ISBN 978-2-348-06799-0.
Fabriquer de toutes pièces des micro-organismes n’ayant jamais existé pour leur faire produire de l’essence, du plastique, ou absorber des marées noires ; donner un prix à la pollinisation, à la beauté d’un paysage ou à la séquestration du carbone par les forêts en espérant que les mécanismes de marché permettront de les protéger ; transformer l’information génétique de tous les êtres vivants en ressources productives et marchandes… Telles sont quelques-unes des « solutions » envisagées aujourd’hui sous la bannière de la transition écologique, du Pacte vert européen ou du Green New Deal pour répondre tout à la fois à la crise climatique, au déclin de la biodiversité et à la dégradation de la biosphère. Sont-elles vraiment en mesure de préserver la planète ?En disséquant les ressorts idéologiques, techniques et économiques de ce nouveau régime de « croissance verte », Hélène Tordjman montre que ses promoteurs s’attachent plutôt à sauvegarder le modèle industriel qui est la cause de la catastrophe en cours. Alors que de nouvelles générations de carburants « biosourcés » intensifient une logique extractiviste et contreproductive et que l’élargissement du droit de la propriété intellectuelle à toutes les sphères du vivant permet à quelques firmes de s’approprier l’ensemble de la chaîne alimentaire, l’attribution de prix aux « services écosystémiques », le développement de dispositifs de compensation écologique ou les illusions d’une finance prétendument verte stimulent un processus aveugle de marchandisation de la nature. Loin d’opérer la rupture nécessaire avec le système économique qui nous conduit à la ruine, ce mouvement témoigne en réalité d’une volonté de maîtrise et d’instrumentalisation de toutes les formes de vie sur Terre et d’une foi inébranlable dans les mécanismes de marché. Refuser cette fuite en avant est le premier pas à engager pour tracer enfin une autre voie.
Le champignon de la fin du monde. Sur la possibilité de vivre dans les ruines du capitalisme
[:en][:]TSING, Anna Lowenhaupt, 2017. Le champignon de la fin du monde. Sur la possibilité de vivre dans les ruines du capitalisme. Paris : La Découverte. Les Empêcheurs de penser en rond. ISBN 978-2-35925-136-4.
[:en][:]La propriété de la terre
[:en][:]VANUXEM, Sarah, 2018. La propriété de la terre. Marseille : Éditions Wildproject. Le monde qui vient. ISBN 978-2-918490-69-2.
[:en][:]Des choses de la nature et de leurs droits
[:en][:]VANUXEM, Sarah, 2020. Des choses de la nature et de leurs droits. Versailles : Éditions Quæ. Sciences en questions.
Le droit de l’environnement est souvent perçu comme un instrument de marchandisation de la nature. Sarah Vanuxem en expose ici une autre vision : une conception « a-moderne », qui ne repose pas sur la division entre des choses-objets et des personnes-sujets. Colonne vertébrale de notre droit moderne, cette division n’est peut-être pas sans rapport avec la dégradation des milieux naturels. Le pari de l’auteure est d’amener le droit de l’environnement par-delà les objets et les sujets de droit, par-delà la conception juridique occidentale moderne. S’appuyant sur les travaux de Philippe Descola et, en particulier, sur l’analogisme comme alternative à la modernité ou au naturalisme, et sur certains des principes de l’ancien droit, Sarah Vanuxem précise ses réflexions en étudiant l’obligation réelle environnementale, la notion de service écologique, le principe de solidarité écologique, la compensation écologique ou bien encore la réparation du préjudice écologique. Cet ouvrage s’adresse autant aux juristes, de l’environnement notamment, qu’à tout chercheur ou étudiant des sciences du vivant. Sa lecture interpellera aussi toute personne intéressée par les évolutions actuelles de nos sociétés sur les questions environnementales.
Le souci de la terre
[:en][:]VIRGILE, 2019. Le souci de la terre. Paris : Gallimard. NRF. ISBN 978-2-07-284033-3
[:en][:]La démocratie aux champs. Du jardin d’Eden aux jardins patagés, comment l’agriculture cultive les valeurs démocratiques
[:en][:]ZASK, Joëlle, 2016. La démocratie aux champs. Du jardin d’Eden aux jardins patagés, comment l’agriculture cultive les valeurs démocratiques. Paris : La Découverte. Les Empêcheurs de penser en rond. ISBN 978-2-35925-101-2.
[:en][:]Zoocities. Des animaux sauvages dans la ville
[:en][:]ZASK, Joëlle, 2020. Zoocities. Des animaux sauvages dans la ville. Paris : Premier Parallèle. ISBN 978-2-85061-045-5.
Des renards dans les jardins de Londres, des sangliers dans les rues de Marseille, des léopards dans les artères étroites de Bombay, des coyotes dans les parkings de New York, des kangourous dans les rues de Canberra : repoussés par une campagne chaque jour plus hostile – polluée, rognée par l’urbanisation ou déréglée par le changement climatique – les animaux sauvages s’installent dans les villes. Ils s’y adaptent. Ce phénomène s’accentue. Et si, demain, nous devions les côtoyer au quotidien ? La ville telle que nous la connaissons a été historiquement pensée contre les animaux sauvages et, plus généralement, contre la nature. Accueillir ces animaux parmi nous paraît impensable. Les rejeter, impossible. Les exterminer, cruel et dangereux pour les équilibres écologiques. Ce livre propose une expérience de pensée. À quoi ressemblerait une ville dans laquelle les distances et les espaces rendraient possible la coexistence avec les bêtes sauvages ? Une ville qui ne serait plus pensée contre les animaux, ni d’ailleurs pour eux, mais avec eux ? Comment, en somme, à l’heure des grands bouleversements écologiques, construire une nouvelle arche de Noé ? Après Quand la forêt brûle, prix Pétrarque 2020, Joëlle Zask poursuit son travail d’enquête philosophique sur les relations entre les hommes et leur environnement.
Face à une bête sauvage
[:en][:]ZASK, Joëlle, 2021. Face à une bête sauvage. Paris : Premier Parallèle. Carnets parallèles. ISBN 978-2-85061-081-3.
Le guide qui réensauvage la ville ! Que faire si votre route croise celle d’un moustique, d’un chien errant, d’un ours, d’abeilles énervées, d’un macaque affamé ? Savez-vous que les corneilles ont une mémoire incroyable et comptent parmi les animaux les plus rancuniers ? Que les ours sont myopes mais ont un odorat incroyablement développé ? Face à une bête sauvage, nous réalisons l’étendue de notre ignorance. Nous faisons la brutale expérience de notre propre appartenance au monde animal, et de la faiblesse de notre espèce, qui n’inspire spontanément ni terreur ni crainte. Avec ce guide à la fois informé et étonnant, Joëlle Zask ne nous propose pas seulement de nous prémunir contre une morsure ou un coup de griffe. Elle nous invite à faire connaissance avec les autres animaux de la nature, et à remettre en question la place que nous accordons aux humains parmi eux.
La cuisine, centre d'art et de design
Place du château, 82 800 Nègrepelisse
05 63 67 39 74
ACCÈS
→ Parking devant l’entrée | Gratuit
→ Bâtiment accessible handicapé